lundi 9 février 2009

Critique Lost Odyssey

Lost Odyssey bénéficie de tout un tas de critiques négatives, de notes dévalorisantes sur des tests sûrement bâclés par de grands sites de jeux vidéos et pourtant…
Et pourtant, ce RPG est une perle. Eh oui, il ne faut dorénavant plus se fier aux tests de jeux vidéo (en outre, c’est pour contrer ces tests incomplets que Looneo existe), je trouve vraiment ça dommage parce que beaucoup de gens ont dû, à cause d’eux et de la mauvaise image qu’ils ont donnée à cette œuvre, passer à côté de ce fabuleux successeur de la saga Final Fantasy.

Scénario / histoire

Parmi les gens ayant travaillé sur ce jeu, on retrouve deux grandes têtes issues des équipes de développement de la série des Final Fantasy Hironobu Sakaguchi (créateur de la saga) et Nobuo Uematsu, grand compositeur des musiques de la plupart des épisodes. On a donc affaire à une équipe qui connaît bien, même très bien le genre.
L’histoire de Lost Odyssey est très bien ficelée et son scénario se veut un petit peu adulte en abordant des thèmes comme la mort avec un enterrement triste, mais entouré d’une cérémonie (très bien imaginée d’ailleurs), c’est vraiment touchant.
Dans ce jeu, on incarne Kaim, vieux de mille ans, il ne peut pas mourir, mais il est devenu amnésique, et c’est de là que l’histoire prend toutes ses racines, il va vous falloir retrouver ses souvenirs perdus au travers d’un scénario très immersif pour tout comprendre.
Ne croyez pas qu’un jeu de rôle ou l’on joue des immortels est facile, loin de là, il est doté d’une certaine difficulté et c’est un point positif, je n’ai jamais autant fait de « game over » dans un RPG.

Jouabilité

J’avais lu dans un test que le « level up » n’était pas possible dans Lost Odyssey, que les personnages évoluaient seulement en combattant des Boss… or c’est totalement faux, car même si les niveaux augmentent peut-être un peu moins vite que dans d’autres RPG, l’apprentissage des compétences lui se fait normalement… Eh oui, c’est là le plus intéressant, car nous disposons de deux groupes d’individus, les mortels qui apprendront leurs compétences au fil des niveaux, et les immortels, qui eux par contre assimileront ces capacités des mortels selon nos choix et leur disponibilité chez ces alliés. On pourra diriger au total 9 personnages (mortels et immortels confondus). La forge, qui permet de créer des anneaux, est une option sympa du jeu, il nous faudra collecter des objets spécifiques en volant les monstres ou en fin de batailles pour fabriquer des anneaux parfois très puissants. Le seul reproche que l’on puisse faire, c’est que les effets sont actifs seulement lorsque l’on utilise la fonction « Attaquer ». Le côté « magie composée » s’avère être intéressant, car il permet de mixer ses magies noires, blanches et mentales, mais seulement en s’équipant de certains objets et en apprenant chaque niveau de cette magie. On aurait aimé pouvoir jouer à l’alchimiste, découvrir nous-mêmes ces sorts en les créant. Un attrait de Final Fantasy 12 que j’aimais bien, c’était la possibilité de choisir le personnage avec lequel on se baladait dans les villes, chose impossible dans Lost Odyssey, dommage, ça aurait été plaisant, non pas que Kaim soit moche, juste que je suis un peu antihéros. À l’instar de Final Fantasy 9 par exemple, il nous est possible de nous promener sur la carte à bord de plusieurs vaisseaux différents, mais pas à pieds. Pour finir, les temps de chargement sont le gros point faible du jeu puisqu’ils sont extrêmement longs et loin d’être rares. Et oui, pour ne citer qu'un exemple, vous les subirez à chaque entrée ou sortie de bâtiments et lieux.

Durée de vie

La durée de vie du jeu est gigantesque, normal, me direz-vous, c’est un RPG. Eh oui, c’est vrai que le genre a toujours eu bonne réputation de ce côté-là.
Pour parler de l’aventure principale, il faut dire que la difficulté et la longueur des combats rallongent grandement les heures de jeu, ça en devient un peu lourd vers la fin quand même.
Mais le véritable attrait de ce genre de produit réside dans les quêtes annexes évidemment, donc une fois arrivé au quatrième CD, vous serez libre comme l’air d’aller où bon vous semble (comme dans tout vrai RPG qui se respecte), et là, une pléthore de mini quêtes vous attend. Il vous faudra par exemple ramener des cristaux à un forgeron, affronter des monstres dans une arène, faire évoluer vos personnages dans un seul but, affronter les monstres les plus forts du jeu, explorer le monde simplement ou pour trouver de grands trésors… Ce n’est qu’un petit aperçu, mais il vaut vraiment le coup. Un conseil, ne vous fiez pas aux tests de magazines ou sites, car même s’ils sont spécialisés dans le domaine, ils ne testent jamais le jeu en entier, surtout un RPG qui demande généralement une bonne centaine d’heures de jeu pour découvrir tout son potentiel, alors que nous Masters de Looneo et passionnés de jeux vidéos, oui.

Graphismes

Les cinématiques sont belles, mais bien trop rares, les plus longues et impressionnantes ne se manifesteront que vers la fin du jeu et c’est bien dommage. Pour moi, elles ne surpassent pas celles de Final Fantasy X. En fait, il y a beaucoup trop de scènes en pré calculé qui remplacent malheureusement les cinématiques.
On appréciera les accessoires qui sont visibles quand ils sont équipés et les armes ayant chacune leur apparence (visible lors des combats seulement). Pour ce qui est des petits défauts, personnellement, je trouve que les larmes ressemblent à de l’huile noire du genre X-Files si vous connaissez… Mais ça passe encore, le second problème se trouve au niveau de la synchronisation des voix avec les lèvres, pour le français toujours est-il, car je n’ai fait le jeu que dans cette langue. Et si je joue en français, ce n’est pas parce que c’est le meilleur doublage (même si l’on peut dire qu’il n’est pas si mauvais, pas parfait, mais pas non plus infect, chose assez rare dans le monde des doublages dans la langue de Molière), mais le moins compliqué, car des fois les sous-titres sont écrits en blanc sur blanc et ce n’est pas très facile à lire. Troisième défaut, l’apparence des menus, ils sont tous gris, ce qui donne un ton très terne, très sombre et si simple qu’on se croirait sur un jeu de PlayStation One… Et enfin pour finir, quelques grottes sont assez semblables, donc peu dépaysantes, quand l’on joue à un RPG, on a envie de voyager en quelque sorte, d’en prendre plein les yeux en visitant des lieux hétéroclites. Notre périple virtuel se trouve donc limité en termes de changement visuel. Malgré cela, il faut reconnaître que les différents lieux sont magnifiques et remarquables. Le bestiaire n’est pas mémorable, seuls quelques Boss laisseront dans notre esprit le souvenir de leur magnificence (entre autres le griffon du début).

Points forts

  • Scénario immersif.
  • Déplacements sur la carte possibles.
  • Durée de vie colossale (en même temps c’est un RPG…).

Points faibles

  • Synchronisation voix/lèvres.
  • Menus ternes, trop sobres.
  • Temps de chargement trop longs.
  • Certains lieux trop similaires graphiquement.
16/20

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